Agents immobiliers : tirer parti de l'actionnariat plutôt que le subir

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Depuis quelques années, les agents entendent parler de plateformes, d'actionnaires, de financements "sans banque". Beaucoup se méfient, certains s'agacent. Pourtant, celui qui comprend comment fonctionnent ces modèles collectifs peut les utiliser pour accélérer ses ventes, toucher des commissions d'apporteur d'affaires et même investir lui‑même.

Quand la banque bloque... et que le mandat vous échappe

Si vous êtes dans la transaction, vous connaissez la scène par coeur : offre acceptée, compromis prêt, puis refus de crédit. Mandat perdu, vendeur amer, temps gâché. Pire encore, le vendeur remet le bien sur le marché en baissant le prix, souvent avec un autre confrère.

Le problème n'est pas votre travail. Le problème, c'est la dépendance au financement bancaire classique. Dès que la banque n'a plus d'appétit, tout le monde trinque.

C'est précisément là qu'un acteur comme Bâtir, qui finance ses opérations en capital, sans recours au crédit, change la donne pour les professionnels. Si le projet est sélectionné, le bien peut être financé par des centaines d'actionnaires. Pas de prêt à obtenir, pas de délai d'édition d'offre de prêt, pas de comité d'engagement à apaiser.

2024‑2025 : une année charnière pour les intermédiaires

Dans un marché ralenti, beaucoup d'agences ont découvert malgré elles un mot‑clé : diversification. Diversifier les sources de leads, de mandats, mais aussi les modèles économiques.

Le cadre réglementaire français a d'ailleurs ouvert un espace nouveau aux apporteurs de projets et aux plateformes d'investissement encadrées. Les professionnels de l'immobilier peuvent désormais, sous certaines conditions, devenir apporteurs d'affaires pour des structures qui financent en capital, comme le détaille la page Devenir apporteur d'affaires de Bâtir.

Concrètement, cela veut dire que votre rôle peut dépasser celui du simple chasseur de mandats. Vous pouvez :

  • proposer des biens sous mandat exclusif à une communauté d'actionnaires ;
  • participer à leur financement en devenant vous‑même actionnaire ;
  • toucher des commissions sur la vente et sur les investissements réalisés.

Mais pour que ce modèle fonctionne, il faut l'aborder comme un levier métier, pas comme une lubie annexe.

Devenir apporteur d'affaires : opportunité ou gadget ?

La plupart des agents ont déjà été approchés par des programmes de parrainage fumeux. D'où une méfiance légitime. Pourtant, le rôle d'apporteur d'affaires immobilier, lorsqu'il est encadré et adossé à des projets réels, a un sens économique très simple.

Ce que fait vraiment un apporteur d'affaires chez Bâtir

Chez Bâtir, un apporteur d'affaires, ce n'est pas un VRP de plateforme. C'est :

  • un professionnel qui propose des biens à la vente sous mandat exclusif ;
  • un propriétaire/vendeur qui passe par un professionnel du réseau partenaire ;
  • un particulier qui met en relation des vendeurs et le réseau Bâtir.

Sa première mission est d'identifier des opportunités : appartements, maisons, immeubles de rapport, terrains à bâtir... Sa deuxième mission est de recruter ou parrainer des prospects pour devenir actionnaires du groupe.

La rémunération ? Une commission basée sur :

  • un pourcentage des honoraires de vente ;
  • une commission sur les investissements des actionnaires qu'il a parrainés ;
  • une sur‑commission sur la rentabilité des investissements, plafonnée à 10 % du projet global.

Ce n'est pas un schéma miracle, c'est un modèle de partage de la valeur créée par l'opération, tel que décrit noir sur blanc dans la page Apporteur d'affaires.

Pourquoi les mandats exclusifs redeviennent stratégiques

Un point est souvent sous‑estimé : pour qu'un projet puisse être présenté aux actionnaires de Bâtir, le bien doit être sous mandat exclusif. Non par caprice, mais pour sécuriser juridiquement et commercialement l'opération.

Pour l'agent, c'est une arme supplémentaire pour négocier l'exclusivité :

  • vous ne promettez plus seulement une diffusion sur SeLoger ou Leboncoin ;
  • vous proposez un accès à une communauté d'investisseurs prêts à financer sans recours au crédit ;
  • vous offrez une alternative concrète aux vendeurs pressés ou échaudés par les refus de prêts des acquéreurs classiques.

Dire à un vendeur : « Nous avons un canal de financement sans banque, via des actionnaires, pour les biens à fort potentiel locatif », ce n'est pas du marketing. C'est un facteur clé dans un marché où la sélection des dossiers d'emprunteurs s'est durcie.

Le regard critique que tout agent devrait garder

Évidemment, il serait naïf de voir dans ces plateformes une baguette magique. Un professionnel sérieux doit garder trois réflexes critiques.

1. Vérifier la réalité des opérations

Avant de proposer un bien, regardez les opérations déjà réalisées, le type de biens financés, la durée moyenne des projets, le taux de remplissage des collectes. N'hésitez pas à confronter les promesses à la réalité du portefeuille de biens en cours.

2. Comprendre la mécanique de rémunération

Un apporteur d'affaires est rémunéré sur des commissions encadrées, plafonnées à 10 % du projet global. C'est sain, mais cela suppose de comprendre précisément sur quoi vous êtes commissionné : honoraires d'agence, montants investis, rentabilité des projets.

Un échange transparent avec le groupe, document contractuel à l'appui, est indispensable. La page FAQ donne déjà des éléments, mais un agent qui se respecte exige plus de détails, et il a raison.

3. Protéger sa relation client

Enfin, n'oubliez jamais que votre actif le plus précieux, ce n'est pas un mandat ponctuel, mais votre portefeuille de clients et de prescripteurs. Avant de les inviter à devenir actionnaires, assurez‑vous que le modèle est clair, que les risques sont expliqués (blocage de 5 ans, par exemple), et que leur profil correspond.

Envoyer tout le monde, indistinctement, vers une solution d'investissement serait irresponsable. Sélectionner les bons profils, en revanche, peut renforcer durablement la confiance.

Cas d'école : l'agent qui a cessé de subir les refus de crédit

Je pense à une agente indépendante de Guadeloupe, à Grand‑Bourg, dont le témoignage apparaît d'ailleurs sur le site de Bâtir. Elle voyait défiler des dossiers prometteurs, mais systématiquement sabotés par des refus bancaires.

En devenant apporteur d'affaires, elle a commencé à proposer certains biens au groupe :

  • les dossiers les plus solides en termes de rentabilité locative ;
  • les biens nécessitant des travaux structurants, difficiles à faire passer en crédit classique ;
  • les immeubles de rapport, parfois un peu trop lourds pour un investisseur individuel.

Quand un projet est retenu :

  1. le comité de Bâtir analyse le bien ;
  2. une visite d'expertise est organisée ;
  3. les travaux sont chiffrés avec leurs prestataires ;
  4. le bien est présenté à la communauté d'actionnaires pour financement ;
  5. à l'issue de la collecte, une offre d'achat en cash est faite au vendeur.

Résultat ? Des ventes plus rapides, des commissions sécurisées, et la possibilité, pour elle, de devenir actionnaire sur les projets qu'elle a contribué à faire émerger. Ce n'est pas de la théorie : c'est un changement concret de rapport au marché.

Faire de 2025 l'année où vous devenez aussi investisseur

Dernier point, sans faux‑semblants : la plupart des agents immobiliers sont immergés dans les opportunités, mais très peu sont eux‑mêmes investisseurs. Entre le temps qui manque, la défiance vis‑à‑vis du crédit, la peur d'ajouter une couche de risque, beaucoup finissent par rester spectateurs.

Le modèle d'actionnariat proposé par Bâtir a un mérite discret : il offre aux professionnels de terrain un ticket d'entrée bas (100 € par mois, par exemple), sans dossier de crédit, avec un risque limité à la mise. Autrement dit, il permet d'aligner vos intérêts sur ceux de vos clients investisseurs.

En devenant vous‑même actionnaire, vous :

  • comprenez plus finement le parcours d'un investisseur ;
  • parlez de cette solution en connaissance de cause ;
  • transformez une partie de vos commissions en patrimoine réel, exposé à des biens concrets.

Est‑ce que ce modèle remplacera demain la transaction classique ? Non. Est‑ce qu'il peut devenir, pour un agent lucide, un second pilier de revenus et de patrimoine ? Oui, nettement.

Par où commencer si vous êtes agent ou mandataire

Si vous avez lu jusqu'ici, il est probable que vous ne voulez plus subir passivement les décisions des banques. Trois pistes très pragmatiques :

  • lire en détail la page Devenir apporteur d'affaires pour comprendre votre rôle, vos droits, vos commissions ;
  • identifier dans votre portefeuille 2 ou 3 biens à fort potentiel locatif susceptibles d'intéresser un acteur comme Bâtir, et les sécuriser en mandat exclusif ;
  • évaluer, pour vous‑même, la possibilité de devenir actionnaire, en démarrant modeste mais régulier.

La profession vit une mutation : concentration des réseaux, contraintes réglementaires, digitalisation accélérée. Ceux qui insistent pour rester uniquement "vendeurs de mètres carrés" vont souffrir. Ceux qui se positionnent comme apporteurs de projets, de capitaux, de solutions d'investissement ont, eux, une vraie carte à jouer.

Libre à vous de décider si vous voulez juste encaisser des honoraires, ou si vous préférez, en plus, bâtir quelque chose pour vous, avec vos clients, dans la durée. Et si vous hésitez, un rendez‑vous avec l'équipe via le lien Parcours actionnaire ou la FAQ peut au moins éclairer vos zones d'ombre avant de trancher.

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